Prendre du champ 

Les maladies et les maux en tous genres ne connaissent pas de trêve. Pendant que le Covid-19 s’acharne sur l’humanité et mobilise nos moyens, le reste n’en demeure pas moins dangereux.

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Confinés et mobilisés

La semaine qui vient de s’écouler a été aussi azimutée que les précédentes. Et cette liste à la Prévert (qu’il me pardonne de le convoquer si inutilement ici), que je vous dresse une fois en passant, montre simplement l’étendue des questions posées et une société qui se mobilise. Il paraît d’ailleurs que le risque de mobilisations sociales à l’issue du confinement inquiète l’Elysée (il aurait fallu s’en inquiéter avant). Et il paraît qu’il voudrait une sorte de gouvernement d’union nationale (y’en a qui doutent de rien). En tout cas, il faudra rassembler pour proposer une autre perspective que le macronisme au pays et se donner les moyens de relever les défis qui se profilent.
La situation d’Arcelor a continué de me préoccuper. Un journaliste du Monde m’a appelé pour un article, paru jeudi soir, faisant le point sur la situation. Et il faut maintenant rapidement déboucher sur une table ronde, afin de mobiliser tous les acteurs. En écrivant ces lignes, je pense à l’ami Jacques. Je pense à nos échanges, je pense à son regard vif et chaleureux, je pense à cette initiative au théâtre de Fos, au mois de novembre, pour porter les propositions de la CGT afin de produire autrement à Arcelor, et mettre en place un comité de suivi de l’activité industrielle et de son impact sur l’environnement. Voici quelques jours, alors que le cancer se faisait menaçant, il m’appelait et c’est de cela qu’il me parlait, de ce comité de suivi : « je crois qu’on tient un bon outil, je compte sur toi pour veiller dessus, avec Alain ». Je pense à Jacques aux mains d’or, Jacques au coeur d’or.
Suite aux interpellations des commerçants et artisans des Bouches-du-Rhône, des locataires de boutiques de centres commerciaux, des brasseurs (cette crise pourrait avoir raison de nombre de petites brasseries artisanales), j’ai formulé des propositions. Je suis également intervenu sur les fermetures de classes annoncées de façon incompréhensible dans cette période troublée, auprès de l’éducation nationale, à la suite de Gaby Charroux, le maire de Martigues et de Laurent Belsola pour Port-de-Bouc. 
J’ai également relayé la colère du groupement des infirmières libérales de Port-saint-Louis qui ont reçu des masques périmés depuis plusieurs années, auprès de l’ARS et mes contacts me laissent espérer que cette situation trouve une solution. 
Apprenant par mon ami conseiller départemental Gérard Frau que la salinité de l’étang de Berre était à son plus bas, je suis intervenu hier pour demander à EDF de me faire connaître les mesures prises. Nous devons veiller à l’équilibre de l’étang qui se remet doucement du mauvais épisode de l’été 2018. La pêche à la palourde y a été rouverte, sous certaines conditions avec l’accompagnement du GIPREB. 
Des choses qui vont de guingois, il y en a. Mais la solidarité, on en parle ? Face à l’épreuve, la créativité solidaire est toujours étonnante, toujours rassurante. Nous n’en avons jamais assez, mais nous n’en manquons pas. Il y a celles et ceux qui cousent des masques, celles et ceux qui distribuent des colis alimentaires, celles et ceux qui appellent les voisins, celles et ceux qui fabriquent du gel hydroalcoolique, comme c’est le cas des jeunes du lycée Latécoère d’Istres ou des salariés d’Inéos à Martigues… Vendredi, j’ai pu échanger avec les formidables bénévoles qui distribuent les paniers alimentaires et prennent soin des personnes en détresse. Les voitures étaient chargées de denrées distribuées avec humanité et le souci de chasser au passage l’ombre de la déprime. Cette solidarité face à l’adversité ne dédouane pas l’Etat. Au nom de la commission des affaires sociales, j’ai été chargée avec ma collègue Michèle de Vaucouleurs de rendre un rapport sur ce sujet dans les trois semaines qui viennent. Ainsi allons nous par deux sur quelques grands thèmes qui nous ont été partagés pour examiner les décisions prises par le gouvernement sous le régime de l’état d’urgence sanitaire. Nous avons donc entamé une série d’auditions. Nous avons entendu Didier Savoy, le directeur des maisons de quartier de Martigues, dont l’activité continue de se déployer de plus belle pour affronter ensemble les événements, mais aussi l’association Equalis, basée en région parisienne. L’occasion de souligner le travail d’autres salariés par trop invisibilisés : les travailleurs sociaux et travailleuses sociales. Il faudra être vigilants à ce que ces organismes aient les moyens de poursuivre leur oeuvre dans le temps d’après.
Je suis certain que j’en apprendrai encore sur les solidarités populaires, mais aussi sur les difficultés auxquelles sont confrontés certains et certaines d’entre nous et face auxquelles il faut agir vite. Il faudra par exemple s’intéresser à la jeunesse, qui risque de subir particulièrement les effets de cette période, avec plus de difficultés à accéder au boulot, même aux emplois saisonniers (j’ai formulé des propositions en ce sens dans le projet de loi de finances rectificatives). Au-delà, cette crise appelle à revenir sur de mauvaises mesures qui font des dégâts : la baisse des APL, la réforme de l’assurance-chômage… Ce travail me promet quelques heures supplémentaires de visioconférence. 
On termine par une bonne nouvelle : la proposition de loi de la classe de Canto-Perdrix qui concourait au Parlement des enfants a été retenue pour représenter l’Académie d’Aix-Marseille devant le jury national. Leur sujet ? L’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport. Nous avions eu un échange passionnant, où j’avais été frappé par l’envie de chacune et chacun de participer. Bravo les enfants !

Perplexe

Perplexe. Pour le moins perplexe. L’audition conduite par la mission d’information hier soir du Président du Conseil scientifique, le professeur Delfraissy et de la directrice générale de Santé publique France, la professeure Chêne, m’a laissé perplexe. Nous avons pu entrevoir que nous allions devoir cohabiter pendant un certain temps avec le virus, mais nombre de questions sont restées sans réponse. On peut comprendre que l’épidémie demeure par certains aspects encore imprévisible et mystérieuse. Mais si c’est aussi le cas de notre stratégie, c’est que nous n’en avons pas.

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Déconfiner ensemble

Allons-nous contraindre nos pères, mères, grands-mères, ou grands-pères, à rester confinés plus longtemps ? Depuis plusieurs jours, c’est ce qui semble être dans les tuyaux.

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Les chercheurs terrifiés

« Le plan complet de sortie du confinement évoqué hier par le président de la République doit être travaillé en consultation avec beaucoup d'acteurs pour être véritablement à la hauteur des enjeux, a déclaré Edouard Philippe. J'aurai l'occasion de le présenter, quand il sera prêt, largement avant le 11 mai. » Il serait temps de s’y atteler. Cela fait plusieurs semaines qu’on demande à ce qu’il soit élaboré. Non pas en surplus de la gestion de l’urgence mais comme partie intégrante. On s’interroge sur les retards à l’allumage, lorsqu’on entend le Président de la République annoncer au bout d’un mois de crise sanitaire aiguë que « les commandes sont désormais passées » et dire que la bithérapie utilisée par le professeur Raoult à Marseille « doit être testée »...

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