Pierre DHARRÉVILLE, député des Bouches du Rhône

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Sécurité sociale : "On a quand même vu bouger les lignes"

La Provence - Jeudi 2/11/2017

Mardi après-midi, l'assemblée nationale a voté le "projet de loi de financement de la sécurité sociale." Pierre Dharréville, député (PCF) de la XIIIe circonscription a pris la parole à plusieurs reprises au sein de l'hémicycle pour porter l'analyse du groupe de la "Gauche démocrate et républicaine" (GDR). Avec la satisfaction d'avoir vu "bouger les lignes", même si le député concède que "ce n'est pas encore suffisant".

Dans quel cadre se situaient vos interventions ?
Pierre Dharréville : Après le vote du budget de la Nation, le parlement examine depuis le plan Juppé en 1996 le plan de financement de la sécurité sociale (PLFSS). C'est dans ce cadre que je suis intervenu, puisque je suis membre de la commission des affaires sociales, et chef de file du groupe GDR sur ce dossier.

Avec quel succès ?
Pierre Dharréville : On a quand même vu bouger les lignes, même si évidemment, ce n'est pas encore suffisant, ce qui n'entame en rien ma motivation. D'autant que j'ai quand même eu la satisfaction de voir un de mes amendements adopté.

Sur les risques chimiques...
Pierre Dharréville : Oui. La santé au travail, c'est l'une de mes préoccupations constantes. L'exposition au risque chimique a été complètement exclue des ordonnances relatives à la pénibilité au travail, ce qui était anormal. J'ai obtenu que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur l'exposition des salariés aux risques chimiques. Ce rapport devra notamment porter sur les conséquences de l'exposition à ces risques sur la santé des salariés, sur les actions de prévention existantes, ainsi que les coûts de prise en charge induits pour la sécurité sociale.

2,6 millions de salariés (soit 12% des salariés) sont exposés à au moins une nuisance cancérogène. C'est une première victoire pour la santé au travail, qui reste un angle mort de la politique du gouvernement.

Vous avez aussi été très critiques sur ce budget de la sécurité sociale. Pourquoi ?
Pierre Dharéville : Parce que ses caractéristiques n'échappent pas aux mêmes observations que nous avons fait sur le budget de la Nation. Il est choquant de demander 4 milliards d'euros d'effort à la Sécurité sociale, alors que dans le même temps, on poursuit le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) avec 4,4 milliards d'euros, en sachant que ce dispositif est un échec en termes d'emploi.

Et pour l'hôpital ?
Pierre Dharéville : On lui demande également un effort d'1,2 milliard d'euros, ce qui a des conséquences dans tous les hôpitaux de France, celui de Martigues compris. Plus généralement, il nous semble, au sein du groupe GDR, que la baisse des cotisations sociales alliée à la hausse de la CSG de 1,7 %, qui va toucher 60 % des retraités et des agents de la fonction publique est symptomatique d'un changement de philosophie, qui est une remise en cause d'un système basé sur la solidarité. Que l'impôt remplace les cotisations, ce n'est pas neutre.

Que comptez-vous faire pour infléchir le cours de choses ?
Pierre Dharéville : On se bat contre, mais on essaie aussi de limiter la portée des textes votés. Pour la hausse de la CSG, par exemple, on agit pour monter le seuil des revenus concernés, pour que cela concerne le moins de retraités possible.

Au final, quel bilan dressez-vous de votre travail sur le sujet et de vos nombreuses interventions ?
Pierre Dharéville : On a obtenu quelques avancées, on a vu des députés nous rejoindre sur certains amendements, mais il faut continuer la bataille. En particulier sur l'instauration du tiers payant, qui a été retardé. De "généralisé", il est devenu "généralisable"... Avec les techniques modernes, on doit quand même pouvoir arriver à le mettre en place. Ce sera un sujet à suivre ces prochaines semaines, comme tant d'autres, face à ce gouvernement adeptes des tours de passe-passe permanents.

Eric Goubert

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