Réforme des retraites - Question au gouvernement

Réforme de retraites - Question au gouvernement - Séance du 7 mars 2023

 

 

"Vous avez fait les fonds de tiroirs des arguments de la dernière chance : la réforme serait de gauche et le mouvement social nuirait au climat... Il apparaît clairement que votre réforme est inutile, injuste et fondamentalement régressive. Vous avez perdu la bataille des retraites, Madame la Première ministre, il faut retirer votre réforme."

Il faut abandonner votre réforme

Réforme des retraites - Questions au gouvernement - 31/01/2023

Rude journée pour vous, monsieur le ministre du travail. Si l’on regarde la situation un peu froidement, avec du recul, vous êtes en fâcheuse posture.
Vous avez essayé d’imposer une réforme qui n’a pas de majorité, l’ensemble des organisations syndicales appelle à manifester et le pays est dans la rue de manière encore plus forte aujourd’hui. Il faut mesurer l’ampleur de la colère. Même dans votre majorité et sur les bancs de la droite, le doute s’est installé. Vous avez pourtant déployé une énergie considérable à essayer de convaincre, de discréditer et de décourager.

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Réforme du lycée professionnel

Réforme du lycée professionnel - question au gouvernement 08/11/2022

Madame la ministre,

Une réforme se prépare en sourdine, celle du lycée professionnel, qui concerne 28% des lycéens. Leur formation migre de l’éducation nationale vers le ministère du travail. 

Le doublement annoncé des périodes de stage vise à rapprocher cette voie de celle de l’apprentissage, et à éviter qu’elle lui fasse trop de concurrence. Ce sont 380 heures de cours en moins, au détriment de l’enseignement général comme à l’enseignement technique. La réforme viendra affaiblir la qualité de la formation, le diplôme et son caractère national. Et elle va rendre plus difficile l’accès à des études supérieures. Le suivi des jeunes en stage sera encore sacrifié.

En donnant le pouvoir aux forces économiques sur la formation de ces jeunes, il s’agit de promouvoir une logique de cases à remplir, où le lycée professionnel formerait à des tâches, à usage immédiat et non plus à des métiers. 

La place de ces jeunes, plus jeunes qu’il y a quinze ou vingt ans, n’est pas au travail dans l’entreprise avec un patron s’ils ont la chance d’en trouver un, mais à l’école avec les profs, les copines et les copains, une école qui leur donne les moyens de comprendre, d’agir, de s’épanouir dans toutes les dimensions de leur vie.  

Ce projet constitue un renoncement éducatif, un affaiblissement de l’action publique pour les jeunes qui en ont le plus besoin. Il va accentuer encore le tri social. Ces jeunes ont droit, comme le disait Jean Jaurès à « l’entière croissance ».

C’est pour eux que 62% des personnels étaient en grève le 18 octobre. Un nouveau mouvement se prépare le 17 novembre. Le malaise est très profond, dans un contexte de crise qui frappe l’ensemble de l’éducation nationale.

A l’heure où il faudrait revaloriser les métiers du travail manuel, le Lycée professionnel n’est-il pas un lieu essentiel, au cœur des grands enjeux de la société et de ses mutations ?

Comment, où et avec qui sera débattu et décidé l’avenir du Lycée professionnel ? 

 

La question en vidéo.

 

 

 

 

 

Baisse des APL

Baisse des APL - Question orale sans débat - séance du 17 janvier 2023

 

L’inflation fait des dégâts dans tous les domaines : énergie, logement, alimentation… Les boulangers, qui ne souhaitent pas forcément répercuter l’augmentation de leurs charges sur le prix de la baguette, font face, malgré les mesures prises par le Gouvernement, à des difficultés considérables dont, je crois, celui-ci n’a pas pris la mesure. J’espère donc qu’il prendra des mesures correctrices.
 
La vie est chère, trop chère pour beaucoup de foyers. Le pouvoir d’achat des Françaises et des Français ne cesse de se dégrader, y compris celui des retraités, qui a été sévèrement entamé ces dernières années. Or, malgré les déclarations marketing du moment sur la réforme des retraites, vous n’y voulez rien changer.
Dans la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, vous avez décidé quelques revalorisations, malheureusement insuffisantes ; je pense notamment à l’augmentation des aides au logement de 3,5 % et à celle du montant des retraites de 4 %. Ces augmentations sont très en deçà de ce qu’elles devraient être pour permettre à leurs bénéficiaires de vivre dignement et bien inférieures à l’inflation galopante.
 
J’ai été interpellé dans ma circonscription par des retraités qui ont vu leur pension revalorisée d’une trentaine d’euros, ce qui a eu pour conséquence, par un effet de seuil, de baisser le montant de leur aide personnalisée au logement (APL). On m’a également rapporté que l’augmentation du point d’indice avait fait baisser de moitié la prime d’activité de certains agents de la fonction publique et que les primes exceptionnelles distribuées aux agents de catégorie C de la fonction publique d’État avaient même conduit à sa suppression complète pendant plusieurs mois. Vous imaginez les difficultés et la colère que suscite cette situation, alimentées par le sentiment que ce que le Gouvernement donne d’une main, il le reprend de l’autre.
 
On ne peut donc pas en rester là. Comme beaucoup de publicité a été faite sur ces mesures discutables, je voudrais savoir l’analyse qui est faite de leurs effets réels sur le pouvoir d’achat. M. le ministre chargé des comptes publics a-t-il identifié des situations de ce type ? Envisage-t-il, sinon de relever certains seuils, du moins de corriger les mauvais effets de ces mesures afin que le pouvoir d’achat augmente véritablement ? Bref, ces situations ont-elles été quantifiées et qu’est-il prévu pour les prendre en compte ?
 
 
 
 
Retrouvez la question et la réponse du ministre ICI
 
 
 
 
 

Ehpad dans les Bouches-du-Rhône

Question orale sans débat - Séance du 23 février 2022

Et si on partageait le vaccin ? Et si on permettait à tous les habitants de la planète d’y accéder ? Et si on prenait la main sur le marché et les intérêts privés ? Avec ces trois suggestions, je résume à ma façon l’esprit de la proposition de résolution qui nous est soumise : deux jours avant la fin de la session parlementaire, une déclaration de bonnes intentions pour élargir la vaccination contre le covid-19 au plan international. Comme on dit chez moi, vous arrivez à l’heure des brousses. Ce n’est pourtant pas comme si la question ne s’était jamais posée depuis deux ans…


Sur le fond, cette proposition décline des intentions positives, mais pour ce qui est du retard, le mot d’excuse sera difficile à écrire, d’autant que nous vous avons donné maintes fois l’occasion d’agir en ce sens depuis la survenue de la pandémie de covid-19. C’est pourquoi, chers collègues de la majorité, je voudrais vous rappeler le scénario du film tel que vous l’avez écrit, pour que la fin ne soit pas trop tirée par les cheveux. Depuis deux ans, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, avec tant d’autres ici et de par le monde, n’a cessé de réclamer la levée des brevets sur les vaccins pour que l’ensemble des pays du monde en bénéficient, car nous étions convaincus que c’était le meilleur moyen de lutter contre le virus et ses variants.


Dès le 30 juin 2020, alors que la vaccination n’était pas encore accessible dans notre pays, notre groupe, par la voix de Fabien Roussel, demandait au Gouvernement de faire du vaccin contre le covid-19 un bien public mondial pour le sortir des mains du marché et de la logique du profit.


Un an plus tard, le 31 mars 2021, lors des questions au Gouvernement, j’interrogeais le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la levée des brevets sur les vaccins. J’en profitais pour rappeler qu’à l’époque déjà, le directeur général de l’OMS appelait au renoncement aux brevets sur les produits médicaux, et ce pour toute la durée de la pandémie. Il indiquait en outre que « les flexibilités de l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce sont là pour être utilisées dans les situations d’urgence » – or n’étions-nous pas dans une situation d’extrême urgence ? Pourtant, le Gouvernement me répondait que ce n’était pas le sujet et que les capacités de production n’existaient pas, ce que contredisait clairement l’OMS.


Depuis deux ans, Emmanuel Macron et le Gouvernement ont joué la montre. La France a d’abord pesé de tout son poids auprès de l’Union européenne pour éviter la suspension des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins. Puis, devant la position prise par le président américain Biden en mai 2021, Emmanuel Macron s’est montré « tout à fait favorable » à la levée des brevets – une posture qui n’a pas été suivie d’effets : depuis, rien ne s’est passé et la situation de la vaccination sur le plan mondial stagne.


Les chiffres font état de disparités inacceptables. Moins de 1 % des stocks de Pfizer et BioNTech sont allés aux pays les plus pauvres. La couverture vaccinale de cinquante-six pays, essentiellement en Afrique et au Moyen-Orient, est en deçà de 10 %. Les pays riches, eux, sont en mesure de distribuer les surplus. D’après l’OMS, il ne faudrait pas moins de 11 milliards de doses pour vacciner 70 % de la population mondiale.

Ce chiffre important représente même un défi colossal, mais que nous aurions pu relever à condition de nous en donner les moyens.

 

Pour cela, encore eût-il fallu prendre des mesures courageuses s’attaquant de front aux intérêts financiers, mais le compte n’y est définitivement pas.


Pendant ce temps-là, ce sont les lois du marché qui se sont imposées, et les grands laboratoires pharmaceutiques ont eu le temps de faire d’énormes bénéfices sur la pandémie, des profits directement liés à la commande publique des pays développés. Rien que pour les laboratoires Pfizer, BioNTech et Moderna, les bénéfices ont atteint 34 milliards d’euros en 2021, soit 1 000 dollars par seconde. C’est aussi ça, le « quoi qu’il en coûte » par lequel vous avez géré la crise en décidant de vous en remettre sans cesse davantage au marché. D’une certaine manière, le marché a d’ailleurs déjà gagné, il vous remercie. Tremblez donc désormais, Pfizer et compagnie, une résolution va être adoptée à l’Assemblée nationale.


Cela dit, en cohérence avec les positions que nous avons toujours défendues, et en dépit de la colère que nous ressentons, mais que j’ai habillée d’ironie dans cette intervention, nous voterons ce texte qui appelle la France à faire de grandes choses. Pourvu qu’elle les fasse vraiment, enfin et sans délai.

 

 

L'intervention en vidéo

 

 

 

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