Reconnaissance des AESH

Question au gouvernement du 19 octobre 2021

 

Monsieur le Ministre,

“Maman, je suis un problème, ils n’en ont rien à faire de moi”, voilà les propos d’un jeune garçon de ma circonscription. Sa maman est venue m’expliquer combien c’est épuisant, estimant que rien n’est fait correctement et demandant tout simplement qu’il ait son accompagnant. 

Ce témoignage est loin d’être isolé. C’est d’ailleurs pour cela que les accompagnants d’élèves en situation de handicap, les AESH, sont mobilisés dans tout le pays aujourd’hui. Elles, ils veulent la reconnaissance de leur métier. La reconnaissance, tout simplement. 

“On est vraiment en colère” explique une accompagnante. Parce qu’il y en a assez des temps partiels imposés, des salaires qui flottent entre 700 et 800 euros, bien en-dessous du seuil de pauvreté, de la précarité, de l’obligation de se démultiplier encore augmentée par les PIAL, ces pôles de gestion de la pénurie qui contournent le droit individuel. 

Cela débouche sur une ambition rabotée pour ces enfants, qui comme les autres, ont droit à toute l’école. Ce sont eux qui en souffrent, avec leurs familles, mais en réalité toute la communauté éducative, enseignantes et enseignants compris. 

C’est vrai, les mobilisations répétées vous ont conduit à prendre quelques mesures qui demeurent largement insuffisantes. 

Les AESH demandent à exercer leur mission dans des conditions dignes et respectueuses des enfants. Les AESH demandent un véritable statut dans la fonction publique, avec des formations qualifiantes, de vrais salaires, des recrutements en nombre suffisant. Les AESH sont incontournables pour progresser vers une inclusion plus ambitieuse, pour une école qui s’adapte et accompagne chaque élève vers son meilleur développement, vers son meilleur épanouissement. Ce serait le signe fort d'une société solidaire, d’une République mobilisée pour l’égalité.

Monsieur le ministre, j’ai dit à cette maman que j’allais continuer à me battre à ses côtés. Et vous, qu’allez-vous répondre à ce jeune garçon ? Qu’allez-vous répondre à ces femmes et parfois ces hommes, dont la colère digne cherche à se faire entendre ? 

 

La séance en vidéo

La fabrique du commun

22 boulevard Mongin

13500 Martigues

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