Pierre DHARRÉVILLE, député des Bouches du Rhône

VOTRE VOIX DANS L'HEMICYCLE

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Chaque vie vaut plus que tout l’or du monde

Comment ne pas être révolté par la mort de George Floyd ? La scène de cet homme agonisant sous le poids d’un policier a fait le tour du monde. Cet homme est mort parce qu’il était noir. Parce que le racisme tue toujours.

Aux Etats-Unis, la discrimination est toujours là, quotidiennement. Le colonialisme et l’esclavagisme n’ont pas achevé de dévaster les consciences. Et c’est pour cela que des millions de femmes et d’hommes ont peur. Ils n’affabulent pas lorsqu’ils dénoncent l’injustice qui leur est faite au faciès. Les multiples œuvres qui la racontent, parlent bien d’une réalité. Le poison s’insinue partout et lorsqu’il est là parmi ceux qui sont chargés de faire appliquer la loi, parmi les gardiens de la paix, alors il fait d’autant plus de dégâts.

 

Respirer. Vivre. Le 25 mai 2020 la supplique de George Floyd est devenue un chant général profond qui retentit aux quatre coins de la planète pour que circule le souffle de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, de la justice et de la démocratie. Ce chant nous parle des Etats-Unis et de son mal profond. Ce chant nous parle de l’humanité toute entière. Ce chant rencontre chez nous un écho. 

 

Quand regarderons-nous enfin les choses en face ? A sa façon, notre pays aussi est rongé par le racisme et les discriminations. La première chose à faire, c’est de le reconnaître. Il faut entendre ce que nous disent celles et ceux qui le subissent dans leur vie de tous les jours. Mais à chaque fois que cela se dit, une polémique s’organise pour le nier. Ce racisme existe dans nos villes et nos villages, sur nos plateaux de télévision, jusque dans les hémicycles de la République. 

 

La police n’est pas épargnée par un racisme qui s’insinue partout. Nous ne devons pas accepter les propos racistes, nous ne devons pas admettre les contrôles au faciès, nous ne devons pas tolérer les violences policières qui peuvent en être la manifestation criminelle. L’émotion est toujours vive après la mort d’Adama Traoré. Elle l'est chaque fois qu'une interpellation se solde par un décès. Il faut agir avec détermination pour faire face. C’est l’affaire de la police et des policiers, indignés et écœurés en nombre par ces comportements et ces actes. Mais c’est l’affaire de la République toute entière : la Police ne peut être que Républicaine.

 

Le racisme imprègne les rapports sociaux, il est exercé et vécu au quotidien, se glisse dans tous les interstices. C’est une domination que nous devons combattre avec force. Le racisme n’a pas sa place dans la police, il n’a pas sa place dans la société, il n’a pas sa place dans nos esprits. Il y a urgence à recréer du dialogue, de l’échange, du partage, de la fête. Il y a urgence à sortir de l’affrontement identitaire qui divise les peuples et l’humanité. Dans cet affrontement, ce sont les réactionnaires, les national-populistes, les intégristes, les néofascistes qui se donnent la réplique. Dans cet affrontement, le capitalisme est indemne et prospère sur les inégalités, maintenant sur nos vies la domination des puissances d’argent.

 

Respirer. Vivre. C’est ce que réclament nombre de femmes et d’hommes aux Etats-Unis, en France et sur toute la planète. Parce que chaque vie compte et que nous sommes toutes et tous d’égale dignité. Et lorsque l’un d’entre nous ou l’une d’entre nous est méprisé, nous sommes toutes et tous abîmés. Agissons ensemble.

 

 

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